11 avril 2023 | Evangeliques.info
L’Iran est au cœur de l’actualité depuis plusieurs mois. Après la mort de l’étudiante Mahsa Amini, le pays connaît une révolte populaire en faveur du respect des droits de l’homme. Le Réseau évangélique suisse appelle, dans un communiqué publié le 27 mars, les chrétiens à se mobiliser par la prière en avril. Il demande aussi aux gouvernements iranien et suisse de s’engager pour le respect de ces droits, fortement bafoués, et de la liberté de religion. « La population souffre de l’oppression étatique exercée par un régime violemment répressif », écrit l’organe représentant les évangéliques suisses.
Cet appel à la mobilisation s’inscrit dans le cadre de la campagne des « 30 jours de prière pour le monde islamique » qui a débuté le 23 mars, en même temps que le ramadan. « Nous sommes solidaires du peuple iranien », déclare Philippe Fonjallaz. Président du groupe de travail pour la liberté religieuse du SEA-RES, il est aussi directeur de Portes ouvertes suisse. En janvier, l’ONG a classé l’Iran au 8e rang des pays où les chrétiens sont les plus persécutés dans le monde.
Le Conseil national fait aussi pression
Le Réseau évangélique milite ainsi pour l’application du droit national et international qui contraint l’Iran à « respecter et protéger la Déclaration universelle des droits de l’homme et en particulier le droit à la liberté de religion et de croyance ». Il appelle également à l’annulation immédiate des verdicts de condamnation à mort prononcés contre des manifestants. « Ces énormes tensions et l’injustice qui règne en Iran nous touchent beaucoup », poursuit Philippe Fonjallaz.
Malgré le risque encouru, les chrétiens iraniens prennent la parole. Emprisonné depuis cinq ans, un pasteur, encore menacé de coups de fouet, a partagé une lettre à sa sortie de prison le 26 février. Par ailleurs, le 9 mars, le Conseil national a aussi fait pression. Il a en effet adopté une motion demandant au Conseil fédéral de « prendre des mesures appropriées pour soutenir la population civile iranienne […] contre les membres du régime iranien ».
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