26 mars 2023 | Article 18
Un troisième chrétien converti figurait parmi les prisonniers graciés et libérés au début du mois, Article18 peut maintenant le confirmer.
Mehdi Rokhparvar, qui purgeait une peine de cinq ans pour avoir « agi contre la sécurité nationale » en « formant un groupe chrétien évangélique illégal », a été libéré de la prison Evin de Téhéran la même semaine que son compagnon de conversion Saheb Fadaie.
Comme indiqué la semaine dernière, un autre converti, Moslem Rahimi, a été libéré une semaine plus tard, dans le cadre d’une amnistie plus large des prisonniers à l’occasion du 44e anniversaire de la République islamique.
Chaque année, la République islamique annonce une vague de grâces coïncidant avec des événements particuliers — par exemple, en octobre de l’année dernière, lorsque les chrétiens convertis Nasser Navard Gol-Tapeh et Fariba Dalir ont été graciés à l’occasion de la naissance de Mahomet.
Toutefois, comme le souligne le nouveau rapport annuel d’Article 18, « ces grâces, bien que bienvenues, ne règlent pas l’injustice initiale de leur condamnation et de leur emprisonnement, et le gouvernement continue de considérer les droits et libertés garantis par le droit international comme des crimes, notamment le droit d’adopter librement la religion de son choix et de manifester sa foi en communauté avec les autres ».
Mehdi Rokhparvar était incarcéré à la prison d’Evin depuis juin 2020, après qu’un juge a augmenté sa caution à 7 milliards de tomans (220 000 dollars), en lui disant, ainsi qu’à un autre converti, Yasser Akbari : « Vos actes méritent la mort ! Qui a fixé cette faible caution pour vous, afin que vous puissiez être libres de vous balader dans les rues ? ».
Quatre mois plus tard, Mehdi, Yasser et deux femmes converties, Fatemeh Sharifi et Simin Soheilinia, ont été condamnés à 35 ans de prison au total.
Les quatre chrétiens ont été arrêtés pour la première fois en janvier 2019 lors de raids coordonnés d’agents des services de renseignement à leurs domiciles à Téhéran.
En décembre 2021, le fils unique de Yasser est décédé dans l’établissement de soins où il vivait depuis l’emprisonnement de son père, et Yasser n’a pu obtenir une libération provisoire de prison qu’après que les funérailles aient déjà eu lieu.
Commentaires récents