30 juillet 2022 | International Christian Concern
Le 4 juin, les autorités de la province de Nghe An, au Vietnam, ont privé le chrétien Hmong Xong Ba Thong et sa famille de leurs droits de citoyenneté.
Cette déclaration intervient après des années pendant lesquelles les autorités ont tenté de contraindre M. Thong et sa famille à cesser de pratiquer leur foi chrétienne.
La famille Hmong s’est convertie au christianisme il y a cinq ans après avoir écouté des émissions de radio. Depuis 2019, les fonctionnaires ont exigé qu’ils renoncent à leur foi. Malgré l’acceptation officielle de M. Thong et de sa famille dans l’assemblée générale de l’Église évangélique du Vietnam (Nord), enregistrée par l’État, en avril, les fonctionnaires ont continué à les harceler.
Pour tenter de persuader M. Thong de quitter le christianisme, les autorités locales ont affirmé qu’il était illégal de pratiquer une autre religion. Des affirmations similaires sont apparues dans des villages voisins. On peut lire dans une déclaration : « Les familles doivent respecter la loi et […] ne pas suivre d’autres religions, mais seulement les croyances et les coutumes de longue date du peuple Hmong. »
En réponse, M. Thong est allé voir les responsables du district pour leur lire la loi vietnamienne sur la croyance et la religion qui stipule que tous les citoyens peuvent pratiquer leur foi librement. Les responsables nient que cette loi s’applique au village et à la province où vit M. Thong.
La résilience de M. Thong et de sa famille a conduit les autorités à confisquer leur charrue donnée par l’État à des fins agricoles et à leur couper l’électricité pendant plus d’une semaine.
Selon le service de presse Radio Free Asia (RFA), le gouvernement local a organisé un vote pour expulser la famille de Xong Ba Thong de la localité le 4 juin. M. Thong affirme que personne n’a osé voter contre cette décision.
Un pasteur protestant Hmong réfugié en Thaïlande affirme que ce type d’expulsion est courant. Selon lui, les victimes qui demandent le soutien de l’État obtiennent rarement justice, car le gouvernement central ne traite pas ces affaires correctement.
Depuis l’expulsion, la famille Thong a signalé qu’un de ses enfants a perdu son acte de naissance, ce qui l’empêche à l’avenir d’aller à l’hôpital ou à l’école.
Vu Quoc Dung, directeur général de VETO !, une organisation qui surveille la liberté de religion au Vietnam, estime que le cas de M. Thong constitue une violation manifeste des droits de l’homme.
Veuillez prier pour M. Thong et sa famille, qui sont sévèrement punis pour leurs croyances.
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