6 mai 2021 | Evangeliques.info

Les citoyens affichent de plus en plus leur religiosité au travail, quitte à parfois l’imposer, d’où des conflits avec le reste du personnel, notamment les encadrants. C’est ce que révèle le 8e Baromètre du Fait Religieux en Entreprise de l’Institut Montaigne, publié le 6 mai.

Au travail, « les comportements rigoristes progressent : 12 % en 2021 contre moins de 8 % en 201 », révèle l’Institut Montaigne, dans son 8e Baromètre du Fait religieux en Entreprise publié le 6 mai. « La logique « venez comme vous êtes » s’est progressivement imposée, et elle est prise au mot par les salariés croyants », souligne Lionel Honoré, professeur et chercheur à l’origine de cette étude.

« Veiller au respect de la liberté d’exprimer sa religiosité »

L’Institut observe ainsi des comportements conflictuels, par exemple quand un membre du personnel refuse d’effectuer une tâche qui s’oppose à ses croyances ou refuse de travailler avec une femme. Lionel Honoré propose ici des pistes pour les encadrants : tout en priorisant la légalité, il incite à « veiller au respect de la liberté d’exprimer sa religiosité », mais à « agir avec fermeté en cas d’excès ou de transgression ».

Toutes les religions amènent les croyants à demander parfois un aménagement du temps de travail, et souvent à porter un signe d’appartenance religieuse. Mais chacun a ses petites particularités. Les évangéliques sont ceux qui parlent le plus de leur foi, ce qui constitue 14% des incidents religieux les concernant. Les juifs et les catholiques ont tendance à mettre un objet de nature religieuse dans leur espace de travail (13%), et les musulmans prient pendant la pause (7%).